Plus que jamais, le DPE, ou diagnostic performance énergétique, est un outil central en immobilier pour l’achat, la vente ou la location d’un logement. Un bon DPE garantit un prix de vente plus élevé et attire davantage les locataires. Parallèlement, les biens immobiliers avec un mauvais DPE sont progressivement interdits à la location. Améliorer son DPE est donc indispensable dans le contexte actuel.
Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est outil destiné à mesurer la consommation d’énergie d’un bâtiment ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre. Selon les résultats obtenus, le logement obtient une étiquette énergétique allant de A à G, la lettre A représente un logement sobre consommant moins de 50 kWh EP/m².an, tandis que de l’autre côté du spectre, l’étiquette G est la pire avec des habitants consommant plus de 450 kWh EP/m².an.
Le but du DPEl est de donner de l’information à un acheteur ou un locataire sur l’état du logement, les futures charges énergétiques et voir s’il s’agit d’une passoire thermique.
Le DPE est un diagnostic obligatoire lors d’une vente ou d’une location. Il se doit d’être affiché sur les annonces immobilière sous peine d’infraction. Le propriétaire a ainsi l’obligation de posséder un DPE. Le diagnostic de performance énergétique est effectué par un diagnostiqueur thermique certifié. Une fois établi, il est valable pendant 10 ans. La réalisation d’un DPE permet également de savoir quels sont les points d’amélioration du logement, en somme, comment améliorer son étiquette énergétique.
Depuis son apparition le DPE a régulièrement évolué. A la fois pour être plus complet, afin que les méthodes de calcul correspondent davantage à la réalité des bâtiments aussi, et pour transmettre davantage d’informations. On pense à la présence de l’indicateur de confort d’été et de ventilation, à l’intégration d’une estimation en euros de la facture
annuelle d’énergie ou encore à la présentation de scénarios de rénovation visant à améliorer la performance du logement.
Les raisons ne manquent pas d’améliorer un DPE. Un bien immobilier performant offre un meilleur confort de vie, que ce soit pour le logement que vous occupez ou si vous le louez à des locataires. Un appartement ou une maison ayant une étiquette allant de A à D se vendront mieux qu’une passoire énergétique. Pour l’acheteur ou le locataire un DPE attractif est aussi la garantie de ne pas trop dépenser d’argent via ses factures d’énergie.
Avant d’améliorer votre DPE, on vous recommande de faire faire un audit énergétique à votre logement. Ce dernier en complément du DPE propose tous les scénarios et les gains d’étiquettes possibles selon les actions choisies et le budget. L’audit permet de savoir par où commencer sa rénovation. Pour les appartements, il faut aussi prendre en compte les parties communes. La copropriété doit alors voter les rénovations de ces espaces là, vous ne pouvez agir seul.
Conseil de nos experts
Il s’agit sans conteste du meilleur moyen d’améliorer votre DPE. Une isolation de mauvaise qualité est extrêmement préjudiciable à un logement. Elle est responsable d’une surconsommation pour chauffer, de courant d’air frais, d’humidité. Et en matière d’isolation, mieux vaut commencer par les combles, c’est ici que se situent les meilleurs gains .
Selon, les données communiquées par l’Ademe, les déperditions de chaleur dans un logement sont en moyenne de 25 à 30 % par les plafonds et combles, de 20 à 25 % par les murs, de 10 à 15 % par les menuiseries, de 7 à 10 par les sols et de 5 à 10 % par les ponts thermiques. En priorité, ce sont donc les plafonds dont il faut améliorer l’isolation ainsi que les murs et les menuiseries. Il existe un très large éventail de possibilités techniques, isolation par l’intérieur, isolation par l’extérieur et de matériaux pour améliorer
Types de travaux | Gain de classes DPE |
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Isolation par l’extérieur | + 3 à 4 classes énergétiques |
Isolation par l’intérieur | + 2 à 3 classes énergétiques |
Isolation des sols planchers | + 1 à 3 classes énergétiques |
Nouvelles fenêtres et menuiseries | + 2 à 3 classes énergétiques |
Il est également recommandé en matière d’isolation d’effectuer les travaux de rénovation en une ou deux fois maximum. Limiter le nombre d’étapes permet d’éviter les incompatibilités entre les techniques d’isolation et la création de ponts thermiques.
Le chauffage représente d’ailleurs en moyenne 66 % de la consommation énergétique d’un foyer¹. De bons équipements de chauffage et de production d’eau chaude permettent d’améliorer grandement la performance du logement en diminuant la consommation d’énergie.
Les vieux radiateurs électriques en mode grille-pain, les chaudières au fioul ont fait leur temps. Pour améliorer son installation, il faut s’équiper d’une pompe à chaleur, d’un chauffe-eau solaire, d’un poêle à granulés Voici quelques équipements qui proposent d’excellentes performances thermiques et ont une consommation d’énergie limitée. Surtout quand ils sont couplés avec des mécanismes de production d’énergie renouvelable.
On n’y pense pas forcément, mais l’installation d’un système de ventilation efficace à de quoi booster son DPE. Cela passe par la mise en place d’une VMC (Ventilation mécanique contrôlée) efficace, notamment une VMC à double flux pour mieux faire circuler l’air chaud et éviter la stagnation de l’humidité dans certaines pièces. On peut ajouter à cela l’installation de robinets thermostatiques, dont le coût modeste à partir de 30 € offre la possibilité de réguler la température des radiateurs dans toute son habitation. Cet outil permet de réguler facilement le chauffage et la consommation d’énergie dans chaque pièce.
L’amélioration de l’étanchéité de son logement est plutôt rapide à faire et ne coûte pas cher. l’idée est de supprimer les entrées d’air parasite : isoler les coffrets roulants, traiter l’étanchéité des portes vers les pièces non chauffées (cave, garage…).
Autre point intéressant à avoir en tête est la question de l’éclairage. En installant dans son logement des lumières led plutôt que des vieilles ampoules vous allez réaliser de vraies économies d’énergie.
Rénover son appartement ou sa maison, cela a un coût. Selon que vous vous lancez dans de gros travaux de rénovation, la facture peut s’avérer salée. Voilà il est important comme on le disait plus de cibler vos actions de rénovation.
Une étude d’Immodirect² portant sur un panel d’appartements a permis d’en savoir un peu plus sur le coût moyen pour gagner 2 lettres au DPE. 24 % des logements ont besoin de 1 geste de rénovation pour gagner 2 lettres, 47 % des logements ont besoin de 2 gestes, et 12 % 3 gestes.
En moyenne, afin de gagner 2 lettres au DPE dans son appartement, il faut débourser 9 940 € et le prix moyen d’un geste de rénovation est de 4 121 €. L’étude souligne que l’installation d’un robinet thermostatique, la pose de fenêtres à double vitrage, et l’isolation par l’intérieur font partie des rénovations les plus appréciées pour gagner 2 lettres au DPE.
S’il faut donc autour de 10 000 euros pour grimper de 2 classes énergétiques, il existe cependant de très nombreuses aides à la rénovation. MaPrimeRénov’ permet de financer jusqu’à 90 % des travaux selon le niveau de revenu des ménages demandeurs. Les certificats d’économie d’énergie CEE, la TVA réduite à 5,5 % et les aides des collectivités territoriales permettent de financer une large partie des travaux.
Vendre son bien moins cher qu’un logement performant, et ne plus pouvoir le louer, voilà les deux risques qui pèsent sur les habitations avec de mauvais DPE.
Afin de lutter contre les passoires thermiques, les logements classés E, F ou G, l’Etat a décidé d’un calendrier d’interdiction de location. Progressivement, ces biens immobiliers énergivores et qui émettent trop de CO2 ne pourront plus être loués. Si vous êtes propriétaire d’un tel bien, vous avez tout intérêt à améliorer le DPE du logement pour continuer à le mettre en location
De plus, depuis août 2022, il est interdit d’effectuer une hausse de loyer lors d’un renouvellement de bail pour les logements ayant une étiquette énergétique F ou G.
Ce calendrier est susceptible d’évoluer. Beaucoup de professionnels souhaitent décaler les interdictions car les délais sont trop courts pour effectuer les rénovations nécessaires sur ces millions de logements inadaptés. Toutefois, la logique d’interdiction des passoires thermiques demeure. Dans une dizaine d’années, il ne sera plus possible de louer de tels logements.
Si l’on a parlé de la nécessité d’améliorer un DPE dans l’optique d’une location, il y a aussi un intérêt évident à rénover sa propriété dans le cas d’une vente.
Un logement avec une mauvaise étiquette énergétique se vendra moins bien et moins cher qu’un bien avec un bon DPE. Plusieurs études effectuées ces dernières l’attestent. Dans le détail, un logement classé G subit une décote de 14 % de moyenne, un logement classé F subit lui une décote de 13 % de moyenne et pour un logement classé E la décote est plus modeste, 3 % en moyenne.
Un immobilier avec un bon DPE apparaît attractif aux yeux des acheteurs comme des locataires. Dans un marché aussi compliqué qu’actuellement faire des travaux de rénovation, même limitée pour gagner 1 ou 2 lettres au DPE peut s’avérer payant et rentable ! Les biens performants consomment moins d’énergie et offrent un confort de vie extrêmement apprécié. Et si vous hésitez à passer à l’action, les multiples aides à la rénovation comme MaPrimeRénov’ réduisent le coût de manière significative.
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