Depuis le 1er juillet, les règles de calcul pour le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) ont changé. L’idée est de corriger une méthode qui jusqu’à présent favorise les grands logements au détriment de ceux de petite dimension.
Le DPE est de plus en plus scruté aussi bien pour les locataires que les acheteurs, posséder un bon DPE est donc primordial. Pourtant, tous les logements n’étaient pas jusqu’à présent logés à la même enseigne.
L’administration est partie d’un constat plutôt équivoque :
Concrètement, cela signifie qu’en proportion il y a beaucoup moins de passoires énergétiques dans les maisons et les grands appartements. Les logements de 40 m² et moins sont donc pénalisés et il convient de remédier à cette situation.
Cette situation tient à deux facteurs clés, la consommation d’eau chaude du ménage et l’indice de compacité du logement. Dans les deux cas, les studios et petites surfaces sont fortement pénalisés par la méthode de calcul. Pour la consommation d’eau chaude, celle-ci est rapportée aux mètres carrés d’une habitation, ce qui pénalise en premier lieu les petits logements en surestimant la consommation.
D’après les chiffres fournis par le ministère, ce ne sont pas moins de 140 000 logements de petite taille sur 950 000 classés F ou G qui vont gagner 1 ou 2 classes énergétiques. Une bonne nouvelle pour les propriétaires puisque l’interdiction de louer sa passoire énergétique touche et va toucher de plus en plus de logements dans les prochaines années. Avec cette réforme du calcul cela signifie que des dizaines de milliers d’habitations restent sur le marché de la location. Une situation qui évite d’aggraver la crise du logement en cours.
Pour les propriétaires d’un logement de petite taille, il n’y a pas besoin de refaire un diagnostic DPE pour attester de ce changement (si le DPE a été réalisé depuis le 1er janvier 2021). Une simple attestation est à télécharger et à joindre au dossier en cas de location ou de vente du logement. Celle-ci est présente sur le site l’Ademe.
Depuis le 1er juillet, les règles de calcul pour le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) ont changé. L’idée est de corriger une méthode qui jusqu’à présent favorise les grands logements au détriment de ceux de petite dimension.
Le ministère du Logement entend lutter contre le phénomène “d’écrêtement” de l’aide octroyée par MaPrimeRénov’. Concrètement, lorsque vous utilisez plusieurs aides pour une rénovation dont MaPrimeRénov’ et par exemple une aide locale, vous ne pouvez pas dépasser un plafond de financement. Un phénomène qui n’incite pas les ménages à passer à l’acte. Pour limiter ce problème et encourager la rénovation, l’Etat a décidé de rehausser les plafonds d’écrêtement.
Le taux d’écrêtement reste inchangé pour les ménages modestes (100%), mais augmente pour les ménages modestes (90 %), intermédiaires (80 %) et supérieurs (50 %). Ces nouveaux taux devraient entrer en vigueur au 1er janvier 2025.
Autre bonne nouvelle pour les ménages, il est désormais possible de cumuler prêt à taux zéro (PTZ) et MaPrimeRénov’. Cela concerne avant tout les ménages modestes, ceux dont les revenus leur permettent de bénéficier du PTZ.
Jusqu’à présent, il fallait attendre 5 ans avant de pouvoir faire une demande d’aide auprès de MaPrimeRénov’ quand on bénéficiait du PTZ pour accéder à la propriété. Désormais, les ménages peuvent monter un dossier MaPrimeRénov’ dès l’achat de leur logement, pratique pour mener à bien une rénovation en profondeur de son nouveau logement.
60 % des propriétaires sont prêts à réaliser des travaux de rénovation d’après un sondage effectué par Franfinance (filiale de Société Générale). Les résultats de ce baromètre montrent bien que la question de la rénovation énergétique est une préoccupation majeure aussi bien du côté des propriétaires que des bailleurs.
La performance énergétique est une notion que maîtrisent de plus en plus les propriétaires. Pour 77 % des propriétaires, une bonne performance est un moyen de réduire ses factures d’énergie. Et pour 79 % d’entre eux, posséder une performance et bonne classe DPE est primordial dans l’optique de la revente ou de la mise en location du logement. Pourtant et c’est là tout le paradoxe de ce baromètre, moins de 50 % des propriétaires connaissent le DPE de leur habitation, et seulement 37 % de propriétaires bailleurs… Dans un contexte où chacun est encouragé à faire des travaux pour se débarrasser des passoires thermiques (les logements de classe F ou G au DPE), l’enjeu de l’information des propriétaires est l’une des clés.
Côté budget, en revanche, c’est plus délicat. Seulement la moitié des propriétaires de leur résidence principale ou propriétaire d’une résidence secondaire ont le budget pour réaliser des travaux de rénovation. Pour effectuer des travaux de rénovation d’ampleur, le recours à une aide ou un crédit est essentiel. Mais pour ce qui est des aides, 65 % des sondés jugent le montage des dossiers sur Ma Prime Rénov’ complexe. La question du coût des travaux et de leur financement est donc essentielle, s’il y a une action à entreprendre aujourd’hui les rénovations, c’est en rendant les aides plus lisibles et accessibles aux particuliers.
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